Jusqu’à très récemment, le discours sur la protection solaire concernait uniquement les ultraviolets (UVs) : UVB [280-315 nm] puis UVA [315-380 nm]. En effet, ces radiations de haute énergie qui conduisent à l’apparition du bronzage provoquent également l’apparition d’érythèmes, de radicaux libres et un vieillissement prématuré. Or, les ultraviolets ne représentent que 7% des radiations qui atteignent la surface de la terre ; le reste est constitué à 46% par la lumière visible et 47% l’infrarouge (IR) (Figure 1).

Figure 1 : Spectre du rayonnement solaire atteignant la Terre (http://www.insu.cnrs.fr/images/7249)
Dans les années 1990, les premières revendications concernant la protection cutanée vis-à-vis des infrarouges ont fait leur apparition [1] mais il a fallu attendre la fin des années 2000 pour que cet argument soit plus largement repris par les marques. En parallèle, l’attention s’est portée sur l’impact de la lumière visible sur notre peau, et plus particulièrement de la lumière bleue qui envahie notre environnement via les écrans, tablettes, smartphones et autres appareils électroniques (Figure 2) …

Figure 2 : Spectre moyen du rayonnement visible émis par les écrans
INFRAROUGES
Le spectre de l’infrarouge s’étend de 780 à 106 nm et se décompose an IRA [780-1480 nm], IRB [1480- 3000 nm] et IRC [3-1000 µm] (Figure 3).

Figure 3 : fractionnement du spectre infrarouge
Si les filtres solaires classiques protègent contre les rayonnements ultraviolets, plusieurs études soulignent l’impact délétère des infrarouges et le fait qu’une protection infrarouges devrait également être ajoutée aux produits [2-4]. En effet, les Infrarouges sont impliqués dans le vieillissement cutané et probablement dans la cancérogenèse [5]; ils sont principalement responsables de l’augmentation de la température de la peau et conduisent à la production de radicaux libres et de métalloprotéinases-1 (MMP-1) dans le derme [6-8].
Une protection efficace contre les Infrarouges peut être obtenue par ajout de filtres optiques absorbant dans la gamme IR, de piégeurs de radicaux libres et/ou la réflexion de photons [9].
Dermscan vous propose d’évaluer l’effet protecteur des produits cosmétiques contre les infrarouges par des approches complémentaires, et ce après une irradiation IR [10] :
- approche biométrologique : mesures cutanées de couleur et/ou température et/ou microcirculation
- approche biochimique : dosages de l’oxydation des lipides (SQOOH, MDA) et/ou d’enzymes (CAT, SOD)
LUMIÈRE BLEUE
Le spectre de la lumière bleue s’étend de 380 à 490 nm, en passant du violet à l’indigo puis au bleu (Figure 4).

Figure 4 : fractionnement de la lumière visible
De récentes études ont mis en évidence que ce type de lumière – et notamment les courtes longueurs d’ondes autour de 415 nm- pouvait conduire à un érythème, la production de radicaux libres ainsi qu’à une hyper-pigmentation de longue durée chez les sujets de phototype III et plus [11,12].
Les filtres chimiques actuels ne sont pas capables de bloquer la lumière visible, et la lumière bleue en particulier. Seuls les filtres minéraux peuvent permettre – selon la taille des particules – de filtrer le rayonnement bleu [11]. Une autre approche consiste à ajouter des anti-oxydants aux formules cosmétiques, afin de limiter le vieillissement cutané accéléré et les dommages induits par la lumière bleue [13].
Dermscan offre différentes approches pour évaluer l’effet protecteur anti-lumière bleue au niveau de la peau :
- irradiation (unique ou répétée) en lumière bleue (pic à 415 nm) suivie de l’évaluation de l’oxydation du β-carotène, la carbonylation des protéines, l’oxydation des lipides ou la pigmentation.
- test en conditions réelles, sur des sujets exposés régulièrement aux écrans d’appareils électroniques : effet sur l’éclat du teint et la fatigue cutanée.
N’hésitez pas à nous solliciter sur ces sujets ! Nous vous conseillerons le protocole répondant à vos besoins.